Madagascar est un pays authentique de par sa faune et sa flore endémiques, divers paysages extraordinaires, des plages sublimes mais également de par sa culture et son art.
Les Malagasy ont l’habitude de se lever tôt vers 4h ou 5h du matin dans la capitale et un peu plus tard vers 6h ou 6h30 sur la côte pour se coucher vers 20h30, au plus tard 22h. Ainsi la journée de travail et l’activité économique commencent très tôt pour se finir vers 17h. Les boutiques, les bureaux et mêmes les magasins ferment à cette heure. Porter des vêtements de couleur rouge est tabou sur la majorité des côtes malgaches, ce qui fait qu’il est préférable de ne pas en porter par marque de respect.
A Madagascar, les personnes âgées sont très respectées, c’est une offense de répondre à une personne plus âgée ou encore de hausser la voix contre elle. Nous avons par ailleurs l’obligation de saluer en premier les personnes plus âgées ou olon-dehibe. Il est important de savoir également que pour les malgaches, il est tabou de montrer quelqu’un, un lieu ou autre avec le bout du doigt. Pour éviter cette insulte, les malgaches replient donc la pointe de leur doigt. Il existe également des lieux ou le porc est fady, de ce fait, vous n’en trouverez pas dans quelques régions de Madagascar, en grande partie sur les côtes.
Le riz est l’alimentation de base des malgaches, nous en consommons trois fois par jour : matin, midi, soir, tous les jours. Nous en mangeons également les jours de fête : à l’exemple du Vary be menaka pour les jours de célébrations (du riz cuit dans l’huile de la viande de zébu) ou encore du vary tondrahan-dronono sy tantely (du riz cuit et accompagné de miel et du lait) pour le jour du nouvel an, les jours de fêtes également, ou lorsqu’une bénédiction divine touche la famille.
Le riz peut être du riz blanc ou encore du riz rouge cuit avec de l’eau et accompagné du « laoka » qui est soit des légumes, soit de la viande ou des graines sèches. Durant touts évènements, festifs comme l’arrivée d’un nouveau-né, le jour des fiançailles, durant le famadihana, il est obligatoire de prononcer un discours ou kabary relatif à chaque évènement, de même pour les moments de tristesse ou de deuil en cas de maladie ou de mort. Ce discours est accompagné par une présent en honneur de celui qui offre, celui-ci est habituellement un montant d’argent dans une enveloppe et pour chaque événement, ce présent a un nom propre : vodiondry pour la dote de la femme à marier, ro-patsa pour les nouveaux nés, fao-dranomaso ou solon-damba mena pour les défunts et solon-dranomboakazo pour les malades.
Madagascar est peuplé par 18 ethnies différentes ce qui fait son authenticité et sa particularité avec chacune ses traditions, son dialecte et ses rituels.
Nous vous présentons les plus connus. Les Antakarana, à l’extrême Nord. Le massif de l’Antakarana, comprenant de nombreuses grottes et Tsingy ou pics rocheux calcaires, aurait servi de refuge providentiel au peuple Antakarana lors des nombreuses guerres et sièges qui ont secoué cette région de Madagascar. Ce massif est également un lieu de repos éternel pour les premiers rois de la région et abrite leurs sépultures,
Les Bara
les grands et forts Bara sont une ethnie composée de pasteurs nomades qui parcourent les grands espaces à la tête d’immenses troupeaux de zébus, symbole de richesse et fierté de tout un peuple.
Le vol de bétail, encore d’actualité, est une tradition ancestrale. Acte glorieux et courageux, plein de séduction, par lequel, le Dahalo (voleur de bétail) prouve sa bravoure et ainsi reçoit les faveurs des belles demoiselles Bara. Dès leur plus jeune âge, les Bara sont initiés au rodéo ainsi qu’à la lutte à mains nues appelée Ringa.
Les Mahafaly
Signifiant « qui rend heureux » ou « qui rend tabou »,ce sont des petits groupes de pasteurs vivant dans des conditions extrêmes, se nourrissant de tubercules sauvages et ont un amour immodéré pour les bœufs. Ils ont le culte des morts et leur art funéraire, très particulier, est caractérisé par l’érection d’Aloalo, sortes de poteaux de bois sculptés représentant des scènes de la vie quotidienne et des animaux, sur les tombeaux de leurs défunts. Les Mahafaly sont très manuels et leur artisanat est de plus en plus connu et recherché. Ils se distinguent dans la sculpture du bois, l’orfèvrerie et les tatouages.
Les Merina
Peuple de l’Imerina (Antananarivo) proviennent de la Malaisie et d’Indonésie. La particularité des Merina est la construction des maisons en lieux élevés pour prévoir à l’avance l’attaque des ennemies.
Les Mikea
Ils vivent dans la forêt et utilisent les ressources forestières, classée comme une entité. L’horticulture et du maïs fourrager connecte les Mikea avec les économies locales, régionales et mondiales. Être Mikea implique aussi des connotations gestion du primitivisme avec les conséquences sociales et économiques du gouvernement, chercheur, missionnaire, et l’intérêt touristique de chasseurs-cueilleurs. Et enfin les Vezo peuplent la partie Sud-Ouest de Morombe au nord et particulièrement dans le Sud de Mada. Signifiant « pagayeur » ou « nomades de la mer » sont des excellents marins. A bord de petits pirogues à balancier, ils pêchent les anchois et autres proies capturés par leurs filets en nylon ou en fibre de baobab parés de coquillages. Le fruit de leur pêche, généralement séché et fumé est ensuite vendu ou troqué contre des produits comme tissus, pétrole, sel etc … Par ailleurs, contrairement à la majeure partie des malgaches, les Vezo ne pratiquent pas la circoncision.
Malgré les différences entre chaque ethnie, la langue officielle parlée à Madagascar est le malagasy, parlé et compris par tout le monde. La sympathie, le dynamisme et le Fihavanana sont les forces qui unissent la grande île.
Le Famadihana
Le Famadihana, ou retournement des morts est un rituel funéraire très pratiqué à Madagascar entre le mois de juin et mi-septembre, par contre cette tradition est bien distincte de l’exhumation ou Ma’nene pratiqué à Sulawesi qui consiste à exhumer, nettoyer et habiller les morts. Il est considéré comme une grande fête familiale qui apporte de la joie ainsi que bénédiction à la famille. Le rite est organisé tous les 3, 5 ou 7 ans. La célébration dure deux jours et la date est prescrite par le « mpanandro » de la famille (le docteur traditionnel). Le premier jour (Andro fidirana) pour les préparatifs : tuer les zébus à manger, préparer la nourriture, mettre de la bonne musique, danser. Le second jour (famokarana), c’est le jour du grand festin de vary be menaka et beaucoup d’alcool. C’est la Fête. Ensuite on se dirige vers le tombeau animé par des musiciens traditionnels. Durant cette célébration, on enterre la hache de guerre, c’est également le moment d’unification, particulièrement le mari et son épouse qu’on enveloppe ensemble dans le même lamba (tissu blanc). Les familles entrent dans le tombeau pour récupérer ses défunts, chaque famille, enveloppe les razana et les mettent sur les genoux. Tout le monde danse en portant ses ancêtres enveloppés sur les épaules puis on les replace dans le tombeau familial. La célébration se clôture par un kabary (discours de remerciement).